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ORDER 89 Le nouvel ordre en marche

by Megane Comment 1

N’y voyez aucun parallèle avec la politique actuelle, ORDER 89 c’est le nouveau groupe néo-punk alliant les codes du passé à ceux d’un avenir diabolique. Ils ont osé sortir des textes travaillés en français et le pari est réussi, on se laisse envahir, on entre dans l’ordre. Vous avez peut être reconnu FLVN et Jordi membres du groupe Bagarre Perdue. Ils ont décidé cette fois de former un trio parisien avec Elliot. Leurs compositions sont hypnotisantes, rappelant une époque à la NOIR DESIR avec une touche électronique. Présent sur la scène depuis de nombreuses années, c’est avec une maturité musicale qu’ils abordent ce projet, plus abouti. Ces multi instrumentistes revêtent chacun leurs instruments de prédilection comme une seconde peau. FLVN le dj/producteur de la bande glisse ses doigts sur les claviers, Jordi se déchaîne sur sa gratte et son micro tandis que Eliott alias “le kid” se mue aux accord de sa basse.

Ces trois garçons au regard du malin nous entraînent dans une musique transcendantale, mêlant des atmosphères rock sur une rythmique éléctro avec des paroles sombres et léchées. Leur son sorti tout droit des tripes, puissant, explose en live. Ils se sont déjà produit à l’iBoat, au VOID ou encore à la Féline et à l’Alimentation générale. On attend avec impatience leur concert le 17 mars à la Station-Gare des Mines, en première partie de leurs grands-frères musicaux : VOX LOW. D’ici là, nous avons voulu entrer dans l’Ordre pour découvrir leur univers. Nous avons réussi à sous-tirer quelques mots à ce trio infernal à la sortie d’un répétition dans leur seconde maison à Mains d’Oeuvres. Une interview décalée, avec un humour décalé à la hauteur de leur talent.

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La formation de l’Ordre :

L’histoire commence selon FLVN « en arrivant il y a un peu plus d’un an dans la capitale, on a arpenté les bars de Pigalle et autres salles de concerts pour s’imprégner de nouvelles sonorités et inspirations. On avait en tête de mélanger nos cultures musicales pour donner une nouvelle vision du rock électronique. Nos premiers morceaux sonnaient plus club avant l’arrivé d’Elliot au sein du groupe. C’est de la que Jordi a commencé à gratter le papier et imaginer des histoires sur nos morceaux. Puis c’est « Barbara » qui résonne comme un fil conducteur dans notre projet. De là on a repris notre travail depuis le début puis notre musique s’est transformée. L’Ordre était né ! ».

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  • Pourquoi former ce projet à trois ?

Elliot : « parce que jamais deux sans trois ».

Jordi : « Trithérapie tu connais ? ».


  • Et en trois mots votre musique c’est … 

Elliot : « Biker, cave, sueur »


  • Pourquoi vous avez surnommé Elliot le Kid ?

FLVN : « Parce qu’il est pas né en 89. Nous on est né en 89 d’où ORDER 89 pour l’histoire. Du coup c’est le kid ».

Elliot : « Je suis né en 93 et après sinon c’est parce que j’ai un côté de cow boy, d’Où Billy the Kid ».


  • Comment définiriez-vous votre style ?

FLVN : On n’a pas de style bien défini, on ne se fixe aucune barrière. Le moment présent compte plus qu’un style. On laisse les gens mettre des étiquettes comme ils savent le faire.


  • Vos parents spirituels…

Elliot : Mes darons sont spirituels, mais attend, on parle pas de nos parents… ah oui ! mes idoles ça reste Lou Reed et David Bowie

Jordi : Yann Curtis et Bertand Cantat

FLVN : Jordi et Eliott. On ne peut pas nier qu’Order89 a de fortes influences françaises, je dirais Noir Désir et Indochine. Moi j’adore Sixth June, The Soft Moon ou encore She Past Away.


  • Comment avez-vous envisagé le pont entre le rock et l’electro et toutes vos influences ?

Jordi : «  Quand on a commencé en juillet dernier, on était parti pour un projet très techno live. On a composé pendant quelques mois des morceaux destinés à être joués dans des clubs. Après le premier de l’an, on sait pas pourquoi, on a décidé qu’Elliot nous rejoigne. Il a grave foutu la merde avec son côté très rock à la guitare. Moi je me suis décidé à chanter en français. Nos morceaux ont pris une tournure totalement différente à partir du mois de janvier. Je pense surtout que l’élément déclencheur, c’est l’arrivée d’Elliot dans notre groupe ».

FLVN : « J’ai pas trop eu le choix. Je me suis retrouvé avec deux mecs qui faisaient du rock. Du coup j’ai voulu imposer mon éléctro, je me suis fait swipper. Du coup maintenant ça devient du rock ».


  • Vous êtes assez innovant sur le processus de création, il paraît que vous arrivez à faire sonner des bouteilles de bière… c’est vrai ?

Jordi : « C’est vrai. En fait pour te dire toute la vérité, c’est surtout elles qui nous font sonner : quand elles commencent à nous faire chanter on arrive à les faire sonner en les enregistrant en jetant nos bagouses dessus ». (à écouter sur leur morceau SPACE BOY).

FLVN : « J’en ai un vague souvenir, après la 13ème je te cache pas que j’avais plus toute ma tête ».


  • Pour ce qui est des paroles, ça se passe comment ?

FLVN : « Les paroles c’est 99,9% Jordi, moi je donne juste un avis sur le chemin qu’il prend. Il est très libre sur ça ».

Jordi : « J’ai pas de processus, ça se fait comme ça. En général quand j’entends le morceau fini j’ai une phrase qui vient rapidement avec la mélodie. Le reste débarque en suivant ».


  • Vous portez tous des bagues assez imposantes, vous pourriez nous raconter l’histoire de l’une d’elle ?

Elliot : « Je portais des bagues quand j’avais genre 15 ans, mais là ça va, mes dents vont bien ».

Jordi : » Moi aussi je portais des bagues quand j’étais petit mais ça a servi à rien maintenant c’est la merde ».

FLVN : « J’en ai une avec un squelette qui fait le tour de mon doigt, un peu comme s’il était recroquevillé. C’est Serena (comprendra qui pourra) ».


  • Vous êtes nouvellement résident à Main d’oeuvre, ça vous apporte quoi ?

FLVN : « Ca nous sort de notre zone de confort et de notre salon surtout. C’est un lieu plus propice à la création et au travail. On arrive à bosser dans de meilleures conditions ».

Jordi : «  Le fait aussi que ça nous permet de répéter plus longtemps sans se soucier du délai imparti, on peut répéter 6 ou 7 heures sans avoir de pression (cad sans louer de lieu de répétition à l’heure). On est plus dans un mood créatif. C’est important ».

Elliot : « Je trouve que vu qu’on peut fumer des clopes à l’intérieur, on perd moins de temps et ça c’est bien ».

Jordi : «  Et surtout le vrai point positif c’est qu’on a un petit frigo et qu’on peut stocker nos propres bières du coup ça c’est parfait pour nous ».


  • Comment vous gérer les groupies ?

Eliott : «  Ben moi j’ai pas de groupies, enfin si j’en ai je mets des claques sur les fesses ».

Jordi : «  Pour ma part c’est très simple vu que mes groupies aussi nombreuses soient elles, font toutes partie de ma famille du coup je suis habitué. On peut compter ma mère, ma sœur, mes cousines ainsi que mes frères qui peuvent également compter parmi les groupies. Donc c’est facile à gérer, c’est une histoire de famille ».

FLVN : « On n’en a pas, encore… »


  • Quel message voulez vous faire passer à travers votre musique ?

FLVN : «  On n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, mais on n’a jamais été dans le besoin. Foncièrement la politique on s’en fout, donc il n’y a pas de messages sociétales cachés. Par contre on est plusieurs dans nos têtes et on adore raconter des histoires, voir même se les raconter tout seul ».

Elliot : « Je pense que c’est un peu l’alchimie justement l’univers des forces genre galactique et puis les forces de la terre, tout ça ensemble… »


  • Dans 10 ans, vous serez où ?

FLVN : « Mort »

Jordi : «  Je pense que je serai animateur dans un cirque et je pense me reconvertir en femme à barbe ».

Elliot : « Un peu plus vieux du coup, je pense que j’aurai une moustache et j’aurai les cheveux court ce qui changera parce que j’aurai une femme et un chien et des enfants peut être. Enfin pas un chien parce que c’est chiant un chien. Un chat ».


  • Et enfin pour finir, vous voudriez trouver quoi au Dernier Etage ?

Jordi :  « Un open bar ».

FLVN : «  En haut le paradis et en bas un souvenir d’elle » (dixit les paroles de leur morceau Galaxy)

Elliot : « Un escalier qui monte plus haut ».

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